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Signe

« C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe »

Isaïe

Avec la pèlerine, nous avons pris notre bâton et notre baluchon (thème du dimanche 1), Jean-le-Baptiste par sa voix nous a orientés et nous avons voulu marcher avec conviction et foi vers la justice et la lumière promise (thème du dimanche 2). Notre marche, c’est notre vie de tous les jours : tout feu tout flamme, puis désespoir ; recherche de vérité, puis manque d’audace ; fraternité, oui, mais tête d’autruche quand cela nous dérange (thème du 3e dimanche).

En ce 4e dimanche, l’extraordinaire arrive dans le quotidien de Marie, elle qui se préparait pourtant déjà à son projet personnel : son mariage avec Joseph. C’est l’Annonciation !

Nous allons pouvoir réentendre, en cette nouvelle année liturgique, le projet d’Amour de Dieu pour nous. A toutes les Nations, il envoie son Fils, « L’Emmanuel » qui fera chemin avec nous. Comme Marie, l’extraordinaire arrive dans notre quotidien également. Cette « Bonne Nouvelle », ce « signe », nous l’aurions préféré peut-être plus radical et puissant pour résoudre nos problèmes et ceux de notre monde.

Nous rêvions peut-être d’être arrivés à notre destination dès maintenant. Mais non, l’avènement arrive d’En-Haut sous forme de nouveau-né. Il demande à être accueilli dans nos cœurs, comme Marie en son sein. C’est le moment de déposer symboliquement le bâton et le baluchon de la pèlerine et de retirer aussi nos sandales de marche pour signifier le renoncement à nos certitudes et nous présenter en confiance devant l’enfant Jésus de la crèche. C’est Lui désormais, humble nouveau-né, qui incarne la puissance de notre Dieu et nous montrera le chemin royal vers son Père.

Soyons reconnaissants et fléchissons les genoux, non plus de fatigue, mais pour nous prosterner devant Lui. Repartons sur un nouveau chemin avec la joie et la paix profondes de ceux qui ont retrouvé et accueilli la Source de Vie.